Tant que l'enfant ne marche pas, il est emmailloté comme un rôti de veau : en effet, on a pensé jusqu'aux années 1880/1900 qu'en enfant se devait d'être serré dans ses langes ce qui lui permettait de "pousser droit" et surtout de se différencier de l'animal, lequel gigote à son aise.
L'habillement enfantin a longtemps été une copie conforme et réduite de celui des adultes.
XVIIème
XVIIIème
Il fallu attendre la mode rousseauiste pour qu'on laisse les enfants s'ébattre à leur aise et encore, cela ne dura guère plus qu'une petite vingtaine d'années.
Nous avons tous en tête les tenues de petites filles modèles, crinolines-pantalon tuyaux de poêle-capeline. Nous sommes là au milieu du XIXème siècle et les petites filles portent un corset dès leur âge le plus tendre.
Joli sans doute, mais guère confortable ni même adapté aux jeux remuants. Il a fallu attendre la toute fin du XIXème pour qu'enfin, et grâce à la mode anglaise, les enfants portent des vêtements non seulement adaptés à leur morphologie mais conçus pour eux, à commencer par la layette.
En cette fin XIXème donc, les petites filles sont tout aussi "fanfreluchées" que leurs mères, que ce soit pour les robes ou les chapeaux.
Les petits garçons, eux, sacrifient à la mode du "marin" qui va durer plus de 80 ans
Mais, chose rare pour l'époque, le costume marin est unisexe et adapté aussi aux petites filles qui, pour une fois, échappent aux falbalas, noeuds et rubans.
C'est dans les années 20, les années Art Déco, que le costume enfantin s'affranchira définitivement de celui des adultes et aura un vie propre.
Bien, après ce rapide tour d'horizon de la mode sous Sherlock Holmes (n'oubliez pas qu'à cette époque, Paris donnait le ton et que la mode anglaise était identique à la mode française), je vous emmène la semaine prochaine visiter des maisons fin XIXème.
Derni?re modification le 05-10-2012 ? 13:44:17