The first rencontre...
Mon histoire avec Sherlock a débuté l’année dernière, avec la diffusion du premier épisode de la saison 1 sur France 4. Et pour cette toute première rencontre, il m’a fallu quatre-vingt-dix minutes pour m’adapter…
D’abord, je me suis heurtée de plein fouet au faciès déroutant de l’acteur jouant Sherlock (Benedict Cumberbatch).
Waouh… du jamais vu !! Quelle gifle me suis-je prise, quelle envolée de Ah ??Oh !!! Heu…Pppfff devant mon petit écran !! Comment décrire cette impression étrange ? Etait-ce là le fils caché des frères Bogdanoff (pardon pardon Béné te jure que t’es le plus beau !)?? Un extraterrestre tombé de sa soucoupe volante ? Un être hybride dont la couleur des yeux, totalement hallucinante ! virait de façon très étrange du transparent au vert d’eau Bleu Lagon des Mers du Sud ? M’étais-je trompée de chaîne et regardais-je un épisode inédit de X’Files ????
Pour redescendre sur Terre, j’ai donc compté une bonne demi-heure d’adaptation.
Ensuite, le fait que l’enquête se situait en 2010 m’a également un peu perturbé. Moi, en bonne littéraire spécialiste de littérature anglaise (si si !), j’avais dans la tête les images d’un Londres d’époque avec des calèches tirées par des chevaux fringants, des belles damoiselles avec des robes de quinze kilos de volants, des jeunes hommes portant des hauts de formes. Pas du tout. J’ai découvert une ville grisouille, moderne, des tours de verre, des autobus rouges et des taxis noirs. Et comme nous sommes au XXIème siècle, j’ai eu, en plus, le droit à un Sherlock utilisant le dernier Smartphone à la mode, et dont les textos et les recherches Internet s’affichaient sur la télévision.
Une heure d’adaptation.
Enfin, il y eu évidemment les personnages en eux-mêmes et leurs troublantes personnalités…
A commencer par mon cher Watson (Martin Freeman), mon adoré Watson ! (mon bisounours choupinou), claudicant sous la pluie, cherchant un gentil copain avec qui vivre et tombant finalement sur le plus grand « taré » de la planète (dixit la fliquette), mon adorable Watson complètement halluciné face à ce colocataire ondulant un peu de la toiture limite psychopathe (moi je dis, faut toujours faire gaffe quand on cherche un coloc…) et qui se retrouve, pôvre doudou, à être son assistant sans avoir rien demandé à quiconque, même pas une petite tasse de thé pour le soulager de ses vilains cauchemars de guerre (il était médecin militaire en Afghanistan).
Vingt minutes d’adaptation…
Quant à Sherly, no comment… Ce grand machin tout mince, cet haricot vert géant filasse (1m84 quand même !), mèches bouclées au vent, emmitouflé dans un large manteau de laine noire et une écharpe sombre en été comme en hiver, accroc à ses patchs de nicotine, passant son temps à humilier les autres avec un petit sourire à claquer (mais absolument craquant), à rabaisser et à casser la petite Molly raide dingue de lui, à balancer des vannes auxquelles personnes ne capte rien (humour so british !), et à s’en sortir toujours tel un superbe prince, vainqueur en toutes circonstances !! ben là, fallait bien les quatre-vingt-dix minutes entières pour s’en accommoder, le supporter, s’empêcher d’éclater le coussin du canapé et finir par le trouver … intéressant… à défaut d’être sympathique.
En éteignant ma télé, ce soir là, je ne savais vraiment pas quoi en penser. Mais j’attendais déjà le deuxième épisode, un bon début me semblait-il.
Bref… Vous l’aurez compris, ma première rencontre avec Sherlock était, comment dire ? particulière, insolite, merveilleuse, dérangeante, surprenante, déjantée, si anglaise ! En deux mots, à l’image de la série : exceptionnelle quoi !!