Dans la famille des Grands Vilains Pas Beaux, la palme d’or revient sans aucun doute à Jim Moriarty (Andrew Scott)… alias Momo, pour les intimes.

En effet, Momo est le plus abominable psychopathe de la planète. Mais d’où vient-il ? Qui est-il ? Pourquoi s’acharne-t-il ainsi sur notre Sherlock ?

Créé au départ par Conan Doyle pour tuer Holmes, le Professeur Moriarty (du latin « moriar » signifiant « mourir ») est un célèbre criminel scientifique, de bonne famille, de bonne éducation, prodigieusement doué pour les mathématiques… Une tronche, quoi… Ce que nous retrouvons d’ailleurs dans la série : en conséquence, Momo est toujours très classe dans ces costumes sur mesure, 

Momo vient poliment partager une petite tasse de thé avec son pire ennemi,

Momo est effroyablement intelligent et Momo va tuer Sherly…

Les deux hommes sont des copies parfaitement symétriques, parfaitement opposées. L’un est dans le pays « des anges » (dixit Momo), l’autre dans « le grand méchant monde » (dixit Momo aussi), l’un est consultant détective, l’autre consultant criminel... mais les deux sont complètement tarés, faut le dire… tous les deux s’ennuient à mourir ! tous les deux adorent jouer à des jeux dangereux, tous les deux éprouvent l’un pour l’autre une espèce de fascination morbide et malsaine. 

Momo est présent dès le premier épisode de la saison 1, où son nom,  juste évoqué par le chauffeur de taxi avant la scène finale, puis mourant sur les lèvres de Sherlock comme une plainte énigmatique, clôturera ainsi l’aventure. Suspens !!

Dans le second épisode, idem. A la dernière minute, nous voyons la mafieuse chinoise discuter via le Net avec un mystérieux correspondant dont l’initiale « M » s’affiche sur son écran, puis pouf, elle tombe raide morte butée par un sniper.

Pour l’instant, le Momo, il est plutôt tranquille, il a juste trois quatre meurtres à son actif via des intermédiaires (« J’ai horreur de me salir les mains », dit-il à Sherlock), une bagatelle comparée à la suite… Mais il est là ! Ombre fantomatique, il veille à ce que Sherlock ne l’oublie pas, il titille sa curiosité, il distille son venin lentement, doucement ! il s’introduit dans l’esprit de son rival et fait en sorte que ce dernier en devienne obsédé… Bravo.

Car ça marche ! Dans le troisième épisode, ne voilà donc pas notre Sherlock tout tourneboulé et tout troublé durant leur first rencontre à la piscine du coin ? (Non, je ne me lasse pas de vous rapeller la réplique suivante (traduction française) : « C’est un Browning L9A1 de l’armée britannique qui est dans votre poche ou êtes-vous seulement content de me voir ? » (M) ; « Les deux. » (S)… Bref…). 

Après un court instant, le spectateur, Sherly et Jonhnny assistent alors à un numéro de présentation le plus hallucinant, un véritable show ! et découvrent de ce fait, médusés, un Momo totalement allumé, barré, fêlé, cinglé, timbré, brillant,  

(stop, parenthèse, je tiens à féliciter l’acteur pour sa performance de jeu, merci et bravo pour ce pur moment de bonheur), un Momo au top de sa forme, avec des répliques du genre (en parlant du pôvre Johnny (traduction française) : « Il est gentil ! Je comprends pourquoi vous le traîner partout, beaucoup de gens s’attachent à leurs animaux de compagnie ! »), un Momo exceptionnel, qui termine la saison par ces paroles annonciatrices de la suite si tragique (traduction française): « Je ferai de votre cœur un tas de cendres. » (M) ; « J’ai appris de source bien informée que je n’en avais pas, de cœur. » (S) ; « Nous savons tous deux que ce n’est pas tout à fait vrai. » (M)… Waouh…

Du grand art ! Et ce sera bien dans la saison 2 que notre Momo sera à l'apogée de son machaviélisme... 

Mais ça, se sera le sujet d'un autre article ! ^^