A tout seigneur, tout honneur, commençons donc notre remontée du temps par le costume féminin vers 1890/1900.
Parlons tout d'abord de la lingerie.... Ahhh, la lingerie, le corset, les jupons mousseux et dentelle et les bas bien tirés !
Et bien, pour ce qui est du corset, le corps médical de l'époque continuait à protester contre cette muraille de baleines d'acier et de tissu qui refoulait vers le haut et vers le bas tout ce qu'elle comprimait au milieu. Néanmoins, le fantasme de la "taille de guêpe" continuait à faire des ravages. Cette photo de l'artiste Polaire le prouve bien, avec un tour de taille mesuré à 33 cms...
Donc, il y avait les corsets "légers" du matin pour la promenade hygiénique, les corsets de la journée :
les corsets de sport :
Bref, une infinité de corsets de tous prix, tous textiles, toutes couleurs...
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Bien, une fois enfilé le pantalon fendu au milieu (si,si !) le corset, puis le cache-corset, les bas arrimés aux portes-jaretelles et le jupon attaché par-dessus (comptez bien 10 à 15 mètres de fine batiste pour avoir un jupon "de bon goût"), il reste la robe. Elle peut être en deux parties (le haut indépendant du bas) ou en une seule (robe dite "princesse"). Elle est lourde car quel que soit le tissu, il y en a un bon métrage : pour une robe de soirée de 1895, il fallait compter 45 mètres de tissu... Les épaules sont étroites, et c'est le règne de la fanfreluche : broderies de fil, de perles, soutaches, ganses, plissés... Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les fortunes... Néanmoins, malgré leur manque de praticité ("certaines robes ne sont à leur place que dans un coupé et non dans la rue" dixit la Baronne Staffe dans son manuel de savoir-vivre de 1892), on ne peut qu'admirer le raffinement des détails, la précision de la coupe et la somptuosité des tissus :
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Même si certaines de ces robes vous feraient parfois ressembler à un abat-jour :
N'oubliez pas de vous chausser, Mesdames. Vers 1890, il n'y a qu'environ une vingtaine d'années que l'on différencie le pied gauche du pied droit. Les chaussures sont étroites et montantes, sauf pour les souliers de bal ou de théâtre :
Enfin, n'oubliez jamais de vous couvrir la tête d'un chapeau : il n'y a que les ouvrières, les paysannes et les prostituées qui sortent en cheveux, entendez par -là sans chapeau. Les chapeaux de cette fin de XIXème siècle commencent à prendre de l'ampleur non pas en largeur (ceci viendra vers 1910), mais en hauteur et se couvrent d'une multiplicité d'ornements qui laissent rêveuse : plumes, oiseaux, insectes, perles, rubans, fleurs, fruits, fourrure...
Seules les coiffures de théâtre, concert, bals,sorties mondaines échappent à cet entassement mais atteignent tout de même une certaine hauteur :
Et bien Mesdames, vous voilà habillées, chaussées et ô combien dignement chapeautées ! La semaine prochaine, nous parlerons des vêtements de vos enfants et époux...
Cela a du te demander un travail de recherches important...
Marie-Claude ! La silhouette en sablier, au secours !! Quelle chance nous avons d'être nées à la fin du XXe siècle ! La seule chose que je pourrais regretter de cette époque, c'est le port obligatoire du chapeau, sortir couvert, c'est tout de même important :ct: 